Michel le capitaine

Michel, aîné d’une famille de trois enfants, grandit à Bruxelles, baigné dans un monde d’adultes passionnés. C’est son grand-père paternel, industriel et marin à ses heures, qui lui donna le goût de la navigation et de la photographie. Son grand-père maternel, également industriel, lui communiqua très vite la manière de ne pas se prendre trop au sérieux et la passion en l’avenir. Son historien de père lui donna le goût des collections et celui des vieilles pierres. Sa musicienne de mère le goût des arts.

Tous l'ont poussé à se passionner.

Dès ses 12 ans, Michel, qui cependant n’avait pas l'oreille musicale de sa mère, débuta son expérience artistique en suivant des cours d’art plastique.

A 18 ans il participa activement aux stages de photographie de l'IFAC à Bruxelles. Bientôt, toutes les techniques, de la prise de vue au développement en laboratoire, n’eurent plus de secret pour lui.

En parallèle, il plongea le nez dans les étoiles et se passionna pour l’astronomie en suivant des formations organisées par l’observatoire astronomique Royal de Belgique. A 21 ans il devint membre actif du Cercle Astronomique de Bruxelles où il fut nommé Président. Il se passionna pour les occultations, les comètes, les météores, et bien sûr pour l'astrophotographie.

Ses études, plus terrestres quant à elles, le destinèrent à devenir technicien en électricité et en mécanique puis ingénieur en électronique et en sciences nucléaires. Il travaillera quatre ans en clinique, en défendant corps et âme le concept que le nucléaire soigne aussi! Ensuite le métier de consultant en informatique le poursuivra jusqu'à aujourd'hui.

Sans jamais se détourner de la mer pour autant.

Avec Olivier, de Navistop, il apprendra à naviguer à la voile autour de Breskens, par tous les temps, même durant les tempêtes de neige. Il aime à dire que s’il avait aimé l’eau, un maillot aurait pu lui suffire. Mais il aimait la mer, pas l'eau. Il acheta donc en 1984, son premier voilier Thalès, un Cognac en bois de 7m35 fabriqué en mai 1968. Il suivit ensuite les cours de navigation théoriques du Brussels Royal Yacht Club et devint Yachtman breveté en 1989. Puis, motivé par son inclination pour les mathématiques et l'astronomie, il réussit avec distinction l'examen de Navigateur en 1990.

Son second voilier s'appellera Aries, un Westerly Merlin de 8m50 qui le mènera de la mer Baltique à la Méditerranée, avec un premier hivernage sabbatique en Grèce en 1993-1994.

De retour sur terre, l’eau l’attire à nouveau sous sa forme aquarellée. Il suivra les cours de l’association “Aquarelle ma Liberté!” à Limal où il rencontrera Jannik. En 1997 et 1998, il fréquentera les cours de dessin et d’aquarelle de Pierre Godefroid à Bruxelles ainsi que plusieurs stages spécifiques avec Roland Palmaerts.

Grâce à sa passion de la voile et de la mer, c’est tout naturellement qu’il se dirigera vers les aquarelles marines.

« La transparence de l’aquarelle permet de peindre avec passion les couleurs des vagues qui escaladent la blancheur du papier. La complicité du dépôt léger des pigments au sein de l’eau qui sèche au ralenti sur la feuille permet d’y ancrer l’élan de l’écume, l’essor des nuages et l’empreinte immuable du temps qui s’enfuit. »

A partir de 1997 il exposera souvent ses aquarelles, comme par exemple : - avec son club de voile le BWYC à l'Hôtel de ville de Wavre - à l'Atelier de la Dolce Vita à Bruxelles - avec Jannik chez IBA à Louvain-la-Neuve et à l'espace Mikrokosmos à Leuven sur le thème de la musique durant un récital de clavecin donné par sa maman - pendant divers parcours d'artistes - il exposera aussi pour la décoration d'un restaurant à Ottignies. A l'étranger également ses aquarelles seront exposées comme à Bligny-sur-Ouche en France pour le "Festival des Arts", à Yport en Normandie, à Sandwich en Angleterre, à Clermont Ferrand pour le festival du «Carnet de Voyage », à la Galerie Kos et à Port Zélande aux Pays-Bas. Et durant son "grand voyage" à la galerie d'Art de Kinsale en Irlande, et à la Bergerie de Carry-le-Rouet en Provence pour le "3e Grand Prix des Peintres de la Mer" où avec Jannik, il recevra un premier prix.

Rêveur avant que d’être ingénieur, il aime la liberté des voyages et la justesse du détail.

Depuis 1998, la vie avec Jannik lui permettait de rêver. Et Michel rêvait. Il rêvait d’un grand voyage, il imaginait, il préparait, il organisait. Le 3 juillet 2005, il larguait les amarres, le grand rêve était devenu réalité.

Il aime se comparer au pinceau qui, saturé de bleu, voyage librement sur le papier, puis soudain interrompt sa course folle pour fixer un élément discret du tableau avec zèle.